Inspiration : Cinthareïd

J'ai découvert un lien vers une vidéo vimeo dans le dernier dossier Pour la Science (avril-juin 2015, n°87), évoquant le travail d'un groupe d'artiste qui se sont inspirés de la bioluminescence pour créer une balade en forêt onirique, qui pourrait bien évoquer la découverte d'un cinthareïd ou des manifestations de c'maoghs.

Ci-dessous tout ce qu'il vous faut pour remonter jusqu'à ladite vidéo et aviser de la manière dont elle peut vous donner envie de décrire la prochaine promenade de vos personnages dans les Mòr Forsair...






Projections in the Forest from 3hund on Vimeo.


Des avancées sur le front des mécènes

Une des grandes difficultés dans la coordination du projet est de parvenir à "solder" efficacement et au mieux les dossiers ouverts depuis longtemps tout en avançant sur les nouveautés. Aujourd'hui un rapide point sur l'un de ces dossiers ouverts depuis trois ans maintenant et que j'espère pouvoir conclure heureusement dans les prochains mois. 

Pourquoi le dossier des mécènes est-il complexe ?

J'ai abordé des thématiques semblables dans de précédents articles :


La méthode de travail et les personnes (Nel' puis moi) s'occupant du dossier "mécène" ayant changé, il est important de vérifier qu'aucun mécène n'est malencontreusement oublié dans un recoin poussiéreux d'un disque dur... Cette question est compliquée par le fait qu'à l'heure actuelle, il y a toujours 7 mécènes dont je ne parviens pas, en dépit de plusieurs relances, à obtenir les commandes... Des fois je me demande si je ne tombe pas dans le SPAM ^^... ou si l'adresse est bien la bonne... quoi qu'il en soit, n'ayant pas d'autres moyens de contacter ces mécènes, je suis dans une impasse... Je persévère et relance... dans l'espoir que peut-être... (non, ne croyez pas que c'est vain : des fois ça marche !)

Tout préparer pour la dernière ligne droite ? 

Je me suis mise récemment aux "Google formular". Au début j'étais un peu inquiète par rapport à cet outil que je ne maîtrisais pas du tout, et puis je me suis lancée. L'essayer, c'est l'adopter ! La possibilité d'avoir un fichier type Excel (Google Sheet) mis à jour quotidiennement avec les données saisies est tout simplement un confort dont on ne peut pas se passer quand on traite de grandes quantités d'informations.

J'ai ainsi relancé tous les mécènes pour lesquels j'avais une commande, dans le but de pouvoir rassembler toutes les données nécessaires pour procéder aux envois. Vous voyez ci-dessous un aperçu de ma fiche de tâche Redmine consacrée à la question. Les sous-tâches aux jauges remplies sont les retours que j'ai eus. En parallèle de cette liste, il y a encore peut-être une poignée à une petite dizaine de dossiers qui ne sont pas encore enregistrés, de sorte que les expéditions au final représenteraient une trentaine d'illustrations.

... je ne vous cache pas que je serai vraiment contente quand je serai venue à bout de ce chantier ! Les presque 3h de temps enregistré sur la tâche ne sont qu'une portion de la cinquantaine d'heure enregistrées à mon compte sur Redmine... (ne compte pas le temps passé avant sa mise en place, ni le temps pour réaliser les illustrations). 

Au final le dossier "mécène" aura pris bien plus de temps que prévu et nécessité une réflexion approfondie pour améliorer la gestion. Cela aura été très formateur, assurément, et un soulagement quand tout le monde aura été livré !



Esteren Tour : Montpellier le 25 avril


La tournée des Ombres continue !

Après un excellent Nice Fictions, Nous vous donnons rendez-vous à Montpellier ce 25 avril au Manoir du Crime. Le programme : http://association-manoirducrime.fr/lauteur-des-ombres-desteren-en-visite-au-manoir/

Esteren à la conquête de Pinterest !

Ceci est un article est consacré à "comment un thème se répand sur les réseaux sociaux", et en l'occurrence, comment Esteren est apparu sur Pinterest, qui fait ici figure d'ébauche d'étude de cas.


Qu'est-ce que Pinterest ? 


Tout a commencé quand je me suis inscrite sur Pinterest.... je ne sais plus exactement quand c'était, mais certainement aux environs d'une année au moins. Ce réseau social est consacré uniquement aux images, classées par thématiques appelées "tableaux". On m'a rapporté que la majorité des utilisateurs étaient des femmes, mais pour ma part je trouve surtout que c'est un formidable outil de recherche d'images pour faciliter le travail des illustrateurs, ou simplement comme genèse, inspiration de ligne graphique d'un cadre de JdR.

 Pour ceux qui ne connaissent pas du tout, voici le tableau de bord de l'utilisateur :


On crée des tableaux fonction des intérêts, projets, idées... Pour ma part j'ai surtout des tableaux de création d'univers et cadre ludique : la recherche de visuels fait pleinement parti du travail de base, au même titre que la lecture de romans, de livres "sérieux", le visionnage de reportage ou bien d'autres choses encore. 

Pour Esteren proprement dit, cela donne ça : 



Je m'intéresse autant aux accessoires, qu'aux costumes, ou bien aux ambiances, paysages, mobiliers... Le tout est d'avoir des réserves de documentation qui permettent d'avoir un univers riche, varié, et esthétique !

 Les curieux noteront que sur 107 tableaux enregistrés, 14 sont consacrés à Esteren. 14... seulement ?... oui, et non, car d'autres tableaux qui me semblent moins directement liés (comme ceux consacrés à la "Syldavie") sont également de bonnes sources de doc complémentaire à l'occasion (pour les enluminures, des aspects de nature ou d'architecture). 

Et la conquête du monde dans tout ça ?

Je fais un usage régulier de la recherche par mots-clefs, en récupérant ce qui me semble pouvoir être utile, en le transmettant à Gawain, Akae ou NJ... Mais ponctuellement je m'amuse aussi à fouiner sur des mots-clefs qui ne me sont pas forcément "directement" utiles, juste pour voir ce que ça donne.

Plus précisément, j'avais testé le mot-clef "Esteren" peu après mon inscription sur Pinterest. J'étais la seule sur l'ensemble du World Wide Web (oui, carrément) à avoir des tableaux qui étaient consacrés à ce cadre. En revanche, on trouvait un peu plus de Warhammer, et davantage encore de mentions liées à des jeux vidéos récents. Je me demande si les graphistes "jeu vidéo" (ou leurs services de comm') ne se sont saisis de ce mode de diffusion des visuels. C'est une question, même pas une hypothèse, car je n'ai vraiment aucun élément, en dehors du fait que certains univers et "concept art" sont largement diffusés via Pinterest.

Aussi, quelle n'a pas été ma surprise de découvrir aujourd'hui, 17 avril 2015 très précisément, que désormais, Pinterest connaissait Esteren et l'avait même associé dans ses moteurs de recherches à d'autres termes :


Eh oui, désormais, non seulement il y a des tableaux ayant "Esteren" dans leur intitulé (moins que "Chanel" néanmoins !), mais il y a surtout un début d'association de thèmes : Art, Shadows, Image et Rpg. 

... moi je dis : c'est le début de la reconnaissance dans le monde des images ! ^^

Entremêler les arcs narratifs et dramatiques [WIP]

Ecrire des scénarios et des canevas est une chose, mais comment concevoir des outils utilisable sur la durée d'une campagne ou d'une chronique, sur des mois voire des années ? Comment tenir compte des initiatives tout en gardant un fil directeur clair ? 

C'est ce genre de question qui m'amène régulièrement à voir pour tester diverses solutions, pour voir ce qui fonctionne le mieux. 

Calendrier, résumé...


Comme tout le monde (?) j'ai commencé avec des calendriers pour noter la progression des Personnages, et me faire une idée de l'avancée des saisons. Si les résumés et les calendriers fonctionnent convenablement en pratique, ils sont surtout utiles quand on joue des scénarios et des histoires autonomes, qui ne s'influencent pas indirectement, en un dense tissu d'intrigue.

Des discussions avec un meneur sur le Trône de fer, ayant à son actif IRL des dizaines d'heures de jeu sur la même chronique (sur forum, il retente la même chronique pour voir ce qui change : Archives de la campagne par forum), et proposant un cadre de campagne solide et bien ficelé, m'ont amenée à me demander "comment m'y prendrai-je à sa place ?"

Tableau des arcs narratifs et dramatiques

Pour mener mon test, je n'ai pas pris ma campagne esterenienne par forum (qui a commencé en 2011) : elle est ancienne, ce qui colle mal avec mon projet de voir ce que donne l'outil sur du "neuf", et elle présente pour ce propos l'inconvénient de comporter beaucoup d'épisodes relativement autonomes, et donc offrant peu de conséquences significatives. J'ai donc décidé de mener mes expériences conceptuelles sur les arcs narratifs, les focus et la gestion de chronique sur ma chronique artlandaise (même forum).

Note : Artland est un cadre gaslight, avec des accents selon les scénarios, plutôt funestes, pulp, steampunk ou poétique. Les caractéristiques de ce cadre sont sans importance pour notre propos, seul compte le fait qu'on puisse y jouer à la fois dans le monde matériel, et dans des dimensions spirituelles qui sont sur un autre temps.

Principe

  • La colonne de gauche est uniquement chronologique (ou ce qui s'en rapproche le plus)
  • Chacune des autres colonnes est consacré à un arc narratif (d'un Personnage) ou à un arc dramatique (élément principal de l'histoire de la campagne). 
En remplissant le tableau, je peux voir facilement si les arcs narratifs des Personnages ont des points concrets d'accroche avec les événements principaux des scénarios. Je peux également noter bien à l'avance les conséquences des focus (car jouer dans le passé n'interdit pas de changer le futur !) dans la colonne concernée par les changements. 

En pratique, quand j'arrive à un chapitre / scénario, je n'ai plus qu'à croiser les données nouvelles propres à cette histoire, et celle déjà préparées comme conséquences de décisions plus ou moins anciennes.

Sur le plan de la préparation de campagne, ce système me convient bien et me facilite les choses. Il reste à voir sur la durée s'il est efficace, ergonomique, et ce qui peut être perfectionné.



Nice Fictions

Rendez-vous demain pour une nouvelle date du Esteren Tour à Nice !

Voici le lien du site officiel : http://nice-fictions.fr/
Nice Fictions se déroulera sur le campus universitaire de Saint-Jean-d’Angély, à Nice (06), dans les locaux de l’ISEM.

Nous avons l'honneur d'avoir une exposition consacrée à nos travaux. Le programme de cette première édition est très riche, regardez plutôt. Coup de chapeau à notre ami Akae, membre de l'équipe et qui s'est beaucoup impliqué dans la naissance de ce festival !

L'entrée est gratuite alors n'hésitez pas ! 



La tournée continue : rdv au Puy et à Montrouge ce weekend !

C'est reparti après un Troll et légendes d'anthologie...

Nous vous attendons à partir de demain à Montrouge et au Puy-en-Velay:


Dédicaces, démos, conférences... les programmes sont riches !
Pour les infos pratiques, regardez sur les affiches ci-dessus.

Et d'autres dates à venir, regardez le programme : Paris, Montpellier, Birmingham, Nice... Nous fêterons notre 160ème date de la tournée aux Geek Faeries !

Le Esteren Tour à Trolls et Légendes !

Nous vous donnons rendez-vous ce week-end à Trolls et Légendes à Mons pour une date de la tournée qui s'annonce exceptionnelle ! Retrouvez l'équipe en dédicace, l'épisode 3 de Dearg en avant-première et plein ainsi que plusieurs auteurs du collectif Forgesonges !

À demain :D

Publication : Livre 3 Dearg - Episode 3

Le troisième épisode de la campagne Dearg arrive en boutique en début avril et nous le présenterons à Trolls et Légendes ce week-end !

Allez encore deux épisodes et on verra peut-être le bout de ce qui est devenu notre Vietnam :p

· Type : Campagne (64 pages)
· Date de sortie : avril 2015
· ISBN : 978-2-919256-13-6
· Prix : 14,90 € TTC

Le troisième épisode de la campagne Dearg termine l’exploration du passé des Personnages en revenant sur la disparition mystérieuse d’Avel. Le second scénario, « Vestiges », crée le lien avec le présent et les événements qui s’apprêtent à changer le val pour toujours…

Ce supplément, destiné aux meneurs, contient :

  • La conscience règne mais ne gouverne pas. Ce texte technique aide le meneur à mettre les émotions des Personnages au cœur de ses parties. Des conseils et règles additionnelles permettent d’appréhender et de mettre en scène cette thématique caractéristique des Ombres d’Esteren.
     
  • Une saison hostile. Une aide de jeu fournissant les outils pour mettre en scène les rigueurs de l’hiver et les dangers liés au froid.
     
  • Coir : L’Enfant de la rivière. Ce grand scénario est le quatrième et dernier focus explorant les arcs narratifs impliqués dans la campagne Dearg. Entre occultisme et traditions demorthèn, le Personnage ayant choisi le thème de la Culpabilité va être confronté à ses démons intérieurs et devra aller au bout de lui-même pour trouver sa voie…
     
  • Vestiges. Ce scénario clôt l’exploration du passé des Personnages et instaure un lien avec les événements qui se déploieront dans les deux derniers épisodes de la saga. Piégé par les intempéries, les Personnages vont être confrontés à des manifestations étranges et découvrir un ancien sanctuaire au cœur de la montagne.
     
  • Bestiaire. Le troisième épisode de Dearg détaille deux nouvelles créatures : le loup et le sanglier féond.

La nécessité des relectures

Lorsque je me déplace en convention, un certain nombre de créateurs en herbe me demandent des conseils sur la manière de gérer les relectures. Je suis en ce moment même en train de valider les maquettes du Manuel de la Lune noire et c’est l’occasion de vous expliquer notre façon de travailler sur la gamme Esteren.

Petit préambule : ce qui suit n’a aucune autre prétention que de décrire notre façon de faire. Nous sommes des autodidactes et notre méthodologie s’est façonnée au fil de notre parcours. À vous de faire le tri dans tout cela.

Au fur et à mesure de l’évolution de la gamme, nous avons mis au point un processus qui se décline en plusieurs étapes :

  • Écriture de la première version du texte. C’est la base. L’auteur va produire son texte.
  • Première phase de relecture de fond. Un ou plusieurs relecteurs vont s’attacher à décortiquer la structure du texte et à mettre en évidence ses faiblesses, contradictions, manques ou excès. Le texte de base va subir des réécritures, qui peuvent parfois être massives. Il peut y avoir trois, quatre jusqu’à dix allers-retours. Chaque aller-retour peut prendre quelques jours… à plusieurs semaines. Les playtests pour les scénarios et règles apportent aussi leur lot de corrections. Lorsque le texte est validé, il part en relecture de forme. Iris et moi nous partageons le travail sur cette première phase.
  • Relecture de forme. La relecture de forme concerne seulement l’orthographe, la grammaire et la syntaxe. Cinq ou six relecteurs différents se succèdent sur chaque texte. J’ai assuré ce travail pendant les premières années du projet ; aujourd’hui, cette phase est orchestrée par Iris. Rendons gloire à notre communauté qui forme le gros des bataillons de nos relecteurs de forme. Vous pouvez lire leur témoignage ici, ou encore ici.
  • Validation finale. Chaque texte finit par me revenir. Je le relis et je le valide définitivement. Il peut encore connaître des modifications… parfois mineures, parfois plus lourdes.
  • Relecture maquette. Le texte final part en maquette et me revient mis en page. Une nouvelle phase s’ouvre : la relecture sur maquette. Un, deux ou trois relecteurs vont se succéder pour relire les maquettes. Oui, ils trouvent encore des fautes ! Surtout, leur rôle est de débusquer les coquilles (erreurs de mise en page, mauvais titre, oubli d’un renvoi de page, etc.).

Enfin, le fichier final peut être produit et préparé pour l’imprimeur. C’est aussi à ce moment que les PDF sont générés pour nos souscripteurs. Vous pensiez que c’est terminé ? Eh bien non ! Car nous aimons souffrir chez Esteren et nous faisons la traduction nous-même. C’est donc reparti pour un tour :

  • Traduction initiale. Les textes dans leur version définitive sont envoyés au traducteur qui va les traduire. La grande majorité est traduite par Clovis, LE traducteur des Ombres.
  • Relecture. Cinq ou six relecteurs dont la langue natale est l’anglais vont se succéder sur les traductions pour l’arrondir, fluidifier les tournures de phrases, corriger d’éventuelles fautes. Clovis est très bon dans son domaine mais l’anglais n’est pas sa langue natale. Là encore, ce sont des membres de la communauté qui font ce boulot bénévolement. Merci à eux !
  • Relecture maquette. Lorsque les traductions sont validées et la maquette réalisée… c’est reparti pour les relectures maquettes !

Et voilà, après plusieurs mois de labeur, nous avons nos fichiers. Un premier constat s’impose : la relecture prend généralement plus de temps que l’écriture en elle-même ! Il vaut mieux le prendre en compte dès le début du projet avant de faire des plans sur la comète concernant les dates de sortie…

Les bons outils


Nos techniques et les outils utilisés ont évolué au fil du projet. Pour les relectures sur texte, nous avons instauré un système de nomination qui permet de distinguer les versions entre elles. Ma camarade Iris a largement participé à améliorer l’organisation que j’avais initiée.

Le titre d’un fichier commence comme ça :
[OdE_Occ_01-01]Chap_1_Occultisme_en_Tri-Kazel_(Relu_Fond_)_(Relu_Forme_).doc

Et termine comme ça :
[OdE_Occ_03-01]Chap_3_Une_chambre_bien_rangee_(Relu_Fond_K_NINININI)_(Relu_Forme_KNd-I-La-I-F-B-O-I).doc

[OdE_Occ_01-01] indique la gamme (OdE = Esteren), le livre concerné (Occ = Occultisme), son placement dans le chemin de fer (01-01 : troisième chapitre, premier texte), les relectures de fond (Relu Fond) et les relectures de forme (Relu_Forme). Dans la seconde version (qui est d’ailleurs la version définitive pour ce texte), vous constatez qu’il y a eu au total 19 cycles de relecture… ! Là où vous lisez « NINININI », ce sont les allers-retours entre Iris et moi.

Chaque relecteur a donc sa lettre. Cette signalisation est essentielle car sinon, on se retrouve très très vite perdu ! Avec des dizaines et des dizaines de fichiers…

(Pour l’anecdote, en fait, il y a eu sur Occultisme encore d’autres cycles de relectures en amont, mais remontant à avant l’instauration du système des lettres apparaissant dans le titre !)

L’autre outil indispensable est le mode « suivi de modification » que l’on peut activer sur la majorité des traitements de texte. Il permet à votre relecteur de voir les corrections réalisées afin qu’elles puissent être validées ou rejetées. C’est le rôle du coordinateur (Iris ou moi) de valider ou rejeter une correction. Lorsqu’un texte est envoyé à un relecteur, celui-ci va renvoyer son texte annoté au coordinateur, qui va le valider puis l’envoyer à un nouveau relecteur. Et ainsi de suite pour les différents cycles.

Un autre outil très pratique est l’annotation des maquettes sur un logiciel comme Acrobat. Ca donne ça :



Du coup, la maquettiste repère tout de suite la correction à faire. Au début du projet, on notait tout à la main sur des traitements de texte… l’enfer. En gros, ça donnait ça :



Toutes les corrections maquettes sur le Livre 1 Univers ont été réalisées comme ça (gloups). Pendant un temps, on a aussi imprimé les maquettes pour les annoter. En fait, c’est une bonne technique, rien ne remplace la relecture sur une épreuve imprimée. Pour l’instant, nous privilégions la relecture avec annotation sur logiciel type Acrobat, plus adaptée au travail à distance.

Le dernier outil mis en service, c’est Redmine. Il s’agit d’un logiciel de gestion de projet. Très utile, très performant : une sorte de révolution pour nous. Sur ce sujet, je laisse la parole à Iris qui maîtrise bien mieux que moi la bête. Je m’adapte peu à peu mais je continue à gérer pas mal de choses avec mon tableau de bord Excel…

Pourquoi tant de monde ?


Sur certains textes, il y a une dizaine de relecteurs qui vont se succéder. Cela peut paraître beaucoup mais ça ne l’est pas. L’une des raisons principales étant qu’un unique relecteur ne verra pas tout. De plus, il faut prendre en compte un aspect physiologique : il ne sert strictement à rien de relire plusieurs fois un même texte. Notre cerveau s’adapte très vite et corrige lui-même les erreurs. Vous ne verrez l’énorme faute que plusieurs mois après, quand vous aurez oublié le texte… dans le livre imprimé bien sûr !

Une équipe de cinq relecteurs est à mon sens un minimum.

En conclusion


Depuis la naissance du projet, j’ai pu suivre la naissance d’une dizaine de livres. Un constat s’impose : les phases de relectures sont nombreuses, fastidieuses mais elles sont essentielles. Elles prennent beaucoup de temps et vous pourriez être tentés de faire l’impasse sur un ou plusieurs cycles de relecture, voire sur des pans entiers (comme la relecture maquette). Vous prenez un très gros risque…

Plus j’avance dans ce projet, plus ce constat s’affirme. Certains demandent : l’effort consenti est-il à la hauteur du gain de qualité ? Des mois de « perdu » ? Après tout, les quelques coquilles, bug dans les scénarios ou une règle mal calibrée… tout cela a-t-il vraiment tant d’importance ? Oui ! Réaliser un livre peut facilement prendre plusieurs années. Trop d’erreurs – les fameuses coquilles – et c’est l’ensemble de votre travail qui en souffrira.

Il n’y a pas de mystère, personne ne sort un texte parfait d’une seule traite. Les relectures font partie du processus d’écriture – et de réécriture. Elles prennent du temps et il est sage d’en tenir compte lorsque l’on essaye d’établir un planning.