AIde de jeu pour les feondas : pièges de plantes carnivores
La plante carnivore est un classique des histoires d'aventures et d'horreur, cet article présente quelques données qui peuvent être utiles pour confronter les PJ à un dangereux feond végétal... En s'inspirant des propriétés réelles de ces plantes, le meneur pourra imaginer son propre feond.Photo de charlesnikon
Se développant dans des environnements hostiles, avec un sol très pauvre en nutriments, ou bien acide ou encore très alcalin, les plantes carnivores ont développé une stratégie de survie dans laquelle elles trouvent essentiellement leur nourriture grâce aux insectes et autres arthropodes. Ces plantes ne négligent cependant pas de se nourrir aussi du pollen ou des spores qu’elles capturent de la même manière.
Pièges à urnes
Rouges, blancs, jaunes, dotés de motifs colorés… Les plantes carnivores dotées de pièges à urnes attirent la proie par une petite ouverture, et une fois à l’intérieur, celle-ci est prisonnière, vouée à chuter ou glisser dans le liquide, au fond de l’urne. Le fluide visqueux se distingue de l’eau en ce qu’il peut mouiller même un insecte capable de flotter à la surface normalement. Par ailleurs très acide, le liquide fait office de suc digestif.Pièges adhésifs
Il peut s’agir de petites plantes se développant dans le sable des rivages, ou bien des lianes dans la forêt. Dans certains cas, la plante imite l’aspect d’une autre plante, comestibles, et se nourrit donc du prédateur de celle-ci. Outre l’attraction visuelle, les plantes carnivores peuvent émettre assez loin des parfums, des attracteurs chimiques qui amènent les proies à venir vers elles de loin.Des points luisants de mucilage, perles brillante ou gouttelettes de nectar attirent les insectes notamment vers les pièges adhésifs. Le mucilage est une substance brillante, adhésive et qui gonfle avec l’eau. Plus la proie se débat, plus elle est entravée par les fils élastiques du fluide.
Le piège adhésif peut être passif ou actif, c’est-à-dire prendre la forme d’un assortiment de tentacules qui achèvent d’emprisonner la proie qui a commencé à se faire engluer.
Pièges à nasse
La proie pénètre dans un tuyau, où, gênée par des poils orientés, elle ne peut que cheminer dans un seul sens, en direction de la base du piège où elle sera digérée. Ce type de piège se combine parfois avec un piège glissant comme ceux des plantes à urnes. Un autre complément de ce type de piège peut être constitué de parois éclairées de fenêtres translucides : la proie voit de la lumière et croit pouvoir sortir par là alors qu’elle se heurte à un mur et se trouve dans une partie très dangereuse de la structure.Pièges à mâchoires
L’exemple le plus connu est celui de la dionée : la proie touche malencontreusement successivement deux petits fils sensibles dans la zone où elle a été attirée, et la mâchoire se referme sur elle en un à deux dixièmes de seconde. Une fois la proie enfermée, elle est lentement broyée complètement pendant plusieurs heures durant lesquelles la plante secrète des fluides qui tenant du joint de d’étanchéité autant que du suc digestif pour absorber toute la matière organique durant trois semaines.Pièges à utricules
Efficace dans l’eau, le piège à utricule se joue en trois étapes. D’abord, la plante carnivore, dotée de cils sensibles, perçoit un mouvement à proximité. À cet instant, elle génère une très brève (un cinquantième de seconde pour le record connu) et puissante aspiration qui emporte aussi bien la proie que l’eau autour d’elle dans la poche. Le tout se referme soigneusement. Enfin, prisonnière, la proie sera tuée et digérée : noyée, étouffée, écrasée…Symbioses
Si les plantes purement carnivores assurent l’ensemble de la prédation et de la digestion, d’autres posent le piège, mais fonctionnent en symbiose avec des micro-organismes ou des arthropodes qui les aident à assurer la digestion et lui permettent d’assimiler sa nourriture. Parmi les formes de vie inféodées à ces plantes carnivores particulières, des punaises et des araignées.Pour en savoir plus...
"Les végétaux insolites - L'inventivité sans limite des plantes", in Dossier pour la science n°77, octobre 2012.
0 commentaires: