Documentation : une forêt tapissée de mousse et de myrtilles
Dans la série des sorties automnales et des prises de photo pour inspiration, voici un nouveau petit compte-rendu d'une journée en forêt et les liens vers les précédents :
- Une forêt de sapins, épicéas, hêtres, bouleaux et allouchiers (ou alisier ou sorbus aria) tapissée de mousse, myrtilles et fougères (album de la sortie : toutes les photos, utilisables selon licence creative commons si d'aventure vous trouviez un "truc" utile)
Toutes les photos ont été prises par mes soins avec les moyens du bord (mon smartphone, en attendant que j'apprenne à utiliser un véritable appareil photo!) et un jour très sombre, elles peuvent paraître désaturées : les couleurs réelles des mousses étaient plus vive. Si on augmente artificiellement la saturation de la photo on est souvent plus proche de l'effet visuel réel. Il demeure qu'un jour très gris, tout paraît bien plus terne que par un soleil éclatant.
Se perdre ou se cacher
Cette forêt était exploitée, comme en témoignait de nouvelles plantations au milieu de vastes clairières pleines de buissons de myrtille m'arrivant aux cuisses (même si je ne suis pas grande, ça reste quand même de gros myrtilliers !).Dans un tel environnement, la vue peut porter loin car les sapins ont été plantés seulement à 3 ou 4m les uns des autres. Le résultat : un sous-bois tapissés d'épines de conifères et de mousses dans les zones assez claires. Comme les arbres ont dû lutter pour la lumière, poussant haut et bien droit, ils ont sacrifié toutes leurs branchettes inférieures :
Vous discernez ici le type de sol et l'état des branches lorsqu'elles restent attachées au tronc. C'est une différence importante entre le sapin qui pousse avec assez d'espace et surtout, de lumière : ce dernier a des branches inférieures vivantes et épaisses, de sorte qu'on peut grimper dedans. Là, avec des arbres plantés, poussant près les uns des autres et tous en même temps, les petites branches de la jeunesse meurent et prennent des allures d'ossements.
Si l'on l'exclut le relief (forêt en pente pour une bonne partie), l’œil pouvait voir jusqu'à une centaine de mètres par endroit. Par contre, les troncs d'arbres étant épais et très nombreux, il était assez facile de disparaître derrière et perdre de vue ses compagnons de marche.
Voici une vue de ce que donne cette même forêt dans les clairières (nombreuses, à cause, m'a-t-on dit de la tempête de 1999, mais je n'ai pas vérifié l'information)
De plus près le tronc prend l'aspect d'un sentier :
La vie colonise le bois mort :
La lumière touche le sol, très vite, le lichens et la mousse s'installent...
Les fougères prennent place (j'ai retrouvé mes amies de 1m à 2m, les même que dans l'autre sous-bois où j'ai testé le camouflage intégral en bord de chemin)
Bientôt de nouveaux arbres poussent à leur tour : la durée de vie d'une clairière est peut être de dix ans, guère plus.
Si en plus on est dans une zone humide (petit creux d'accumulation d'eau), on peut voir apparaître une végétation typique (mais il m'a été impossible de la photographier correctement à part quelques zooms)
Ci-dessous justement la sphaigne dont je connaissais le nom, mais que je n'avais jamais vu. Surtout, il s'agit d'une mousse blanche ou vert pâle ce qui est assez impressionnant :
De plus près avec sa petite bouille d'edelweiss :
Elle tapisse le sol avec une épaisseur de 5cm environ, un moelleux typique des forêts moussues, le bruit des pas est complètement étouffé. On m'a également parlé d'une espèce de mousse qui a un effet étrange : on marche, elle prend l'empreinte du pas, mais quelques minutes plus tard, toutes les traces ont disparu, la plante a repris son aspect d'origine comme si rien ne s'était passé.
Pour un prochain article, un petit complément spécial "j'ai trouvé des feondas" (ou ce qui pourrait être transformé en ces créatures).
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